VOYAGER AU CAMBODGE : DE PHNOM PENH AU RATANAKIRI – 1ere ETAPE!

VOYAGER AU CAMBODGE  Etape 1 : De Phnom Penh à la province du Ratanakiri / 8 jours!

Nous arrivons à Phnom Penh le 21 novembre et c’est parti pour presque 1 mois de voyage sans guide, sans livre, sans plan on est prêt !

Touristiquement parlant mais à voir absolument on va faire cela :

– Angkor, la cité impériale et religieuse de l’empire khmer, un trésor archéologique ressucité : je pense qu’’aller au Cambodge sans voir ce spectacle historique serait juste une grossière erreur !
– Le reste du planning c’est voir les villages, sortir des sentiers battus, se perdre dans les campagnes, rencontrer la culture locale, éviter d’être un touriste.
Autant dire que nous nous aimons voyager « au feeling ».

PHNOM PENH, LA CAPITALE

Connaissant un peu ou même bien l’Asie maintenant, des voisins comme la Chine,  la Malaisie ou la Thailande ( prochaine destination que je connais déjà), qui sont des pays très développés, le voyageur « habitué » maintenant que nous sommes devenus ressent toutefois un choc en arrivant au Cambodge, la pauvreté partout.

C’est vrai qu’à première vue, on n’est pas éblouie par le paysage de la capitale .Le trafic, bien qu’incomparable avec les grandes métropoles des pays voisins (Bangkok, Pekin..) est bien typique : des camions surchargés, des scooters défiant les lois de l’équilibre et roulant souvent à contre-sens, etc. Par contre on voit vraiment que le pays a souffert , beaucoup de cambodgiens atrophiés, des familles avec enfants en basage vivant sur des trottoirs de 1 m de large, des enfants pied nu, petit vendeur de deux ans dans les rues ou encore fouillant les poubelles. C’est vraiment la vie des enfants qui me choquent ici, ils sont livrés à eux mêmes.

Je me souviens devant le palais royal, mon cœur s’est juste retourné en voyant une petite fille de trois ans maximum un nouveau –né dans les bras enveloppé d’un linge, elle marchait difficilement pied nu à le porter contre elle et lui donner un biberon en même temps. Et puis tous les jours des scènes semblables à celles-ci, on se demande sérieusement a quoi on sert en étant là. Passons ce paragraphe qui me rend dingue . L’humanité entière est à repenser et je n’ai pas de solution je le sais.

Comment être un mauvais touriste ?
Si on va en Asie pour la première fois, je pense qu’il y a tout à faire, dans notre cas on est de très mauvais touristes maintenant, on sait qu’à Siem Rap on visitera ANGKOR.

DONC,

nous avons évité tout ce que les locaux nous conseillaient de voir : la Palais royal (on a vu la face avant) , Le musée national, Les pagodes , une virée bateau sur le Mékong ect.. (on aurait flotter entre touristes a prendre les mêmes photos à quoi bon).

On s’est baladé dans les rues, dans les marchés, au bord de la rivière, on a observer les scènes de vies, on a discuter avec les gens, on a commencé à apprécier et à comprendre les Cambodgiens c’est le plus important.

On a pas trop mangé dans les restaurants de rues par contre au Cambodge, la moitié cuisinent le chien, des recettes inspirées du Vietnam et qui devient apparemment un bisness ici car les touristes russes raffolent de cela. Il y a donc du trafic de chien.

Niveau logement, dans le très modeste, çà nous coute moins cher que la nourriture enfin de compte, on peut se loger facilement dans une guesthouse en chambre double pour 5dollars et manger pour le même prix. C’est sur çà nous change de l’Australie !

Dans les marchés on explore les viandes, les légumes enfin tout ce qui se vend.

Il y a pas mal de grenouilles à la vente sauf qu’ici elles se mangent en entier. On les trouvent dans des paniers, vivantes et épluchés (sans peau) comme des patates. Un peu dur pour l’animal quand même mais c’est comme çà.

C’est reparti pour une cure de riz de plusieurs mois.

Phnon Penh est clairement une ville en construction, un peu chaotique, bordelique, les fils électriques partout, les singes n’ont plus d’arbres mais se baladent dans ces derniers, on voit que le tourisme approche à grand pas et que ca va changer, on est entre deux eaux encore niveau habitation, transport, le commerce est gentil ici, on ne vous agrippe pas pour vendre, on tente de vous vendre plus cher mais ca reste très timide. Et clairement on voit que le bisness des Chinois est en progression. Mais tout cela a une histoire et on en reparlera dans un prochain article.En tout cas le Cambodge c’est vraiment le pays du SOURIRE!

mémo : hébergement : guesthouse me mates place ( 10 dollars/ chambre)
Aéroport -> centre (en taxi) : 5 dollars

Ci dessous une petite galerie diaporama  de Phnom Penh :


STOP 1 : la ville de KRATIE !

On décide de quitter Phnom Penh et de commencer notre découverte du Cambodge  plus rural par la région nord est.

Les routes bien bétonnées  ne sont pas nombreuses. L’essentiel des voies de transport consistent en des pistes de terre rouge très pittoresques, où la poussière couvre la végétation environnante, les voitures… et les gens. Ca nous rappelle le bush Australien! Le mode de vie ici  est souvent rural, simple sans grande fortune on peut le dire. Beaucoup de familles vivent en dessous du seuil de pauvreté.

On a donc pris un bus vers 11hoo le matin, on nous a donné une estimation de  5h de trajet pour rejoindre la petite ville de Kratie, une étape avant le RATANAKIRI. Il faut souvent ajouter le double de temps ici, il ya 260km de routes mais bon ce sont plutôt des chemins de terre poussiéreux donc le bus ne roule pas plus de 30-40km/heure.C’est long mais on arrive enfin à Kratie aux alentours de 20h30 le soir, dans la nuit.

Là on se fait appâter par plein de tuk tuk qui veulent nous emmener dans les guesthouse du coin. On décide d’aller tout de suite dans un hôtel (le heng heng) à 100m face au Mekong . C’est un peu crade quand on rentre dans la chambre, on dirait qu’il y avait des gens et sont partis juste quand nous sommes arrivés mais c’est pas grave on est crevé par le trajet, Geo a un gros mal de crâne , on va se coucher dans les draps douteux et des cafards volants (magnifique).

Le lendemain matin on décide de bouger dans une autre guesthouse, plus viellotte mais bon l’accueil plus sympa , la salle de bain et le wc ne sont qu’un (1m2 voir moins) ca sent les égouts à vomir mais je crois qu’au Cambodge les réseaux d’assainissement ca n’existe pas donc on fait pas trop attention à tout çà.

Kratie n’est pas encore un lieu vraiment habitué avec les voyageurs étrangers. Ainsi ce matin le petit déjeûner, en dehors de la baguette de pain insipide (mais considérée ici comme un met raffiné, héritage des colons français), est plutôt local : riz gluant accompagné de poissons fermentés épicés au curcuma !

Bon on va prendre un banana pancake !

Kratie c’est une petite ville de deux rues mais c’est à partir de là que beaucoup de touristes vont voir les dauphins de l’Irrawaddy, d’étranges dauphins de rivière au bord de l’exctinction.

Nous sommes encore de mauvais touristes, nous n’irons pas voir les dauphins.

Il faut encore se payer un bateau et des touristes bondés sur le même bateau qui vont photographier le seul aileron dépassant de la rivière. On s’est un peu renseigné par internet et les gens, ca suffira. Qu’est ce qu’on peut être  anti touriste dés fois c’est de pire en pire!

Notre seule journée on l’a passé au feeling et elle s’est bien passé.

On est descendu au port (enfin tout est relatif)
On a vu un petit bateau, on est monté dans ce bateau ou plutôt un radeau avec les locaux et leur marchandise, on ne savait pas trop ou il allait en fait , on savait qu’on était sur le Mékong c’est tout. Je me demande encore comment flottait l’engin. Bref on arrive de l’autre côté de la berge, c’etait pas très loin. Sur ce petit bateau il y avait un autre couple comme nous qui était là  à ne pas savoir, du coup on a partagé cette journée ensemble, nous étions sur l’île de Koh Trong.

Celle ci est entourée d’un imposant banc de sable située en face de Kratie. Nous faisons le tour de cette ile rurale a pied pendant environ 4 heures ou nous découvrons un village paisible ou les habitants vivent des terres et de la pêche. Nous apercevons a l’ extrémité sud de l ile un village flottant ! C’est intéressant de voir et de s’interroger encore comment les gens peuvent vivre là , je trouve ce paysage juste magnifique. On croise beaucoup de vaches, de gros cochons sur cette île. C’est encore une ile isolée et préservée du tourisme. L accueil est chaleureux, nous sommes reçus avec des sourires et une pluie de « Hello » « what your name »(surtout des enfants). Les maisons sont étonnantes au Cambodge, la vie ici semble ralentie, enfin nous voyageons ailleurs dans cette promenade .C’était une belle journée avec Mél&Mo à qui ont souhaitent au passage, une belle aventure à durée indéterminée.

Mémo guesthouse : dolphin silver, mekong river : 7dollars/ chambre
Bus de Phnom Penh à Kratie : 8 dollars


Direction BALUNG dans la province du RATANAKIRI avec les poules en mode sardine !

 5 heures de bus ou de mini-bus ! Parlons-en de ce trajet car on s’en souviendra toute notre vie ! On monte à 8heures le matin dans un mini-bus avec un autre couple (une française et un américain) et un Finlandais.

Ce mini bus est déjà remplit de marchandises au niveau du sol, surtout des cannettes de coca pleine.

Bon on est 5 + le chauffeur dans un mini bus de 8, on va pouvoir étendre nos jambes sur l’un ou l’autre siége. Faut dire que les sacs à dos et les cannettes prennent l’espace habituel des jambes donc on est pas assis mais en tailleur limite, déjà comme çà c’est tendu.

Le mini-bus s’arrête de nouveau, il charge encore 6 passagers + 2 scooters. On est 12 et toujours plus de marchandises, nous on est tout au fond sur un siege de trois à 4 + les sacs. Ca fait pas 15 minutes qu’on est dans le bus , que les fourmis envahissent déjà nos gambettes !

Le bus s’arrêtera donc deux fois comme çà , on se retrouvera donc à 24.

Bon on ne sait pas sérieusement si c’est possible de tenir 5heures, voir 6 ou 7h car le temps de route comme je le disais ici est relatif .

Il fait chaud, on est engloutis, étouffés, serrés et en tailleur, je dirais même les genoux au niveau de la tête. Mais tout le monde est comme çà, Cambodgiens comme touristes. Apparemment eux ont plus l’habitude car ils arrivent même à dormir dans cette position ! On peut pas trop se plaindre on est tous à la même enseigne n’est ce pas. Le trajet est long et on se sent mal des fois. Quelques fois le mini-bus s’arrête sur des routes improbables, fait descendre un mec pour en remonter un autre avec des poules et ca continue comme çà pendant des heures. Une sacré expérience. Le chauffeur s’est même arrêté , a faire un demi tour a la Sébastien Loeb pour ramasser une bête genre raton laveur , crevé au milieu de la route. Les cambodgiens sont tous sortis , l’ont ramené dans le bus et l’ont posé sur les autres poules mortes. Une sorte de trophée, je sais pas trop ! Un trajet d’une éternité.

En plus de çà, on avait les hauts parleurs dans les oreilles à l’arrière et la musique Cambodgienne karaoké à fond les gamelles, un désastre ce trajet mais au fond on a voyagé à la locale et çà c’est une expérience inoubliable. Je pense qu’on a encore un bout de route a faire ici au Cambodge donc cette partie n’etait je suppose, qu’une mise en bouche pour la suite !

Mémo : demander un grand bus  (s’interdire le mini)! et le prix est de 7,5 dollars !

Arrivée à BALUNG !

Dans les campagnes, on se sent transporté dans un autre monde, quelque chose que nous-autres, européens, voyons plus souvent dans les livres que dans la réalité. Des scènes de vie simples, des femmes battant le linge, une vingtaine de personnes sur le toit d’une voiture + une dizaine dedans, des vélos transportant des cochons, des hommes à l’ouvrage aux champs, des enfants courants pieds nus.

La petite ville de Balung est poussiéreuse a souhait, c’est la red-city, la ville de la terre rouge. Les chiens, les gens, les fruits, tout est rouge.

C’est une ville encore peu touristique , le petit marché centrale avec ses commerçants semble un peu glok au premier abord car beaucoup de détritus partout, de plastiques mais c’est aussi une petite ville pleine de charme car riche culturellement.
Il y a un petit lac non loin de là, on s’est posé un peu à l’abris du brouhaha centrale , dans une guesthouse et ca tombe bien c’est la fête de l’eau ici donc autour du lac il y a des animations et une petite fête foraine (la même qu’en 1950 chez nous).c’est assez drôle, on dirait dés fois qu’on a remonté le temps d’un demi siècle !

On s’est loué un scooter et on a visité un peu les alentours.

Clairement, il y a très peu de touristes.

On va voir quelques chutes d’eau puis on se pose quelques heures autour du « crater lake »,  ce beau lac est la caldeira d’un grand cratère volcanique. En raison de la profondeur énorme (157 mètres), son eau est exceptionnellement propre et claire. Le lac est presque parfaitement rond . Les grands arbres et la forêt tropicale riche et abondante, la maison de beaucoup d’oiseaux exotiques et les perroquets, entourent le lac . Juste magnifique endroit pour se reposer et profiter de la beauté du paysage !

Balung c’etait bien ! Prochaine ETAPE direction les temples d’ANGKOR, le bamboo train et la dégustation de Mygale  !

Mémo : Logez vous prés du lac à Balung, Lake Hotel, Balcony Guest house (5 dollars/chambre)

A suivre !

Galerie de Balung et environs :

3 thoughts on “VOYAGER AU CAMBODGE : DE PHNOM PENH AU RATANAKIRI – 1ere ETAPE!

  1. vous devriez réviser votre commentaire sur Phnom penh, où j’habite ! déjà, 5 $ depuis l’aéroport, certainement pas en taxi ! vos remarques allergiques aux touristes sont justifiées mais les autres, à mourir…, pas terribles…

    Les voyages ouvrent l’esprit, encore faut il le vouloir…je ne trouve pas de remarques sur des scandales locaux…

    • Merci pour ton commentaire qui n’apporte pas grand chose finalement . Si tu dis vivre a Phnom Penh depuis 5 ans il serait donc bien de faire un blog et d’éviter de donner des remarques  » moi j’habite moi si  » . On attend une vraie rédaction . Chacun apporte son ressenti , on ne peut pas tout connaître en deux mois et 5 ans . L’ouverture passe par le partage des idées .

  2. Salut!
    Merci pour ton post.
    Je me demandais pour le Ratanakiri si tu c’était ok sans guide ? Car c’est la première fois que j’entends parler de quelqu’un ayant été en autonomie.
    Sur internet tout le monde conseille d’en prendre un donc ça me refroidissait un peu..
    Le cratère lake était facile d’accès ?
    Merci 🙂

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